"Arrêtons, arrêtons, arrêtons!"
"Arrêtons, arrêtons, arrêtons!" a martelé dimanche
soir Daniel Vaillant, en jugeant que "ça fait désordre" au Parti
socialiste. Tandis que Ségolène Royal et Martine Aubry revendiquent toutes deux le poste de Premier secrétaire du PS et que leurs partisans s'accusent mutuellement de fraudes, l'ancien
ministre de l'Intérieur s'est déclaré défavorable à un nouveau scrutin. "Puisqu'il y a des contestations, examinons les choses", a lancé sur Europe 1celui qui participera lundi à la commission de récolement. "Réglons le
problème de la transparence du vote". Mais ensuite, "il faut que celle
qui ne sera pas majoritaire accepte, même si c'est de dix voix, accepte
le fait majoritaire". Martine Aubry a battu Ségolène Royal de seulement 42 voix lors du
vote des militants vendredi soir. L'ancienne ministre de l'Emploi se
considère d'ores et déjà Premier secrétaire du PS. Mais l'ex-candidate
à l'Elysée réclame un nouveau scrutin. Rappelant qu'il avait passé "toute la nuit" de vendredi au siège du
PS rue de Solférino, Daniel Vaillant a assuré: "aucune malversation n'a
pu être constatée dans cette nuit-là par les deux camps parce que nous
n'avons fait que totaliser des résultats remontés des fédérations". "Nous allons vérifier demain (lundi) les conditions dans lesquelles
tout cela s'est fait", puis "un rapport sera fait au Conseil national"
qui se réunit mardi. Le Conseil national devra choisir entre la
promulgation des résultats et l'organisation d'un nouveau scrutin. "Si on peut faire un travail honnête demain (lundi) pour que le
résultat soit sans contestation réelle, je pense qu'il ne faut pas
soumettre les militants à une autre épreuve", a plaidé le secrétaire
national du PS, défavorable à un nouveau scrutin. "Il existe une majorité, mais sur les idées", a affirmé Daniel
Vaillant. "Martine Aubry peut disposer, si elle le décide, d'une
majorité politique. Ce n'est pas le cas aujourd'hui de Ségolène Royal".
AP