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30 septembre 2008

la crise économique française, liée à l’échec de la politique gouvernementale, précède la crise financière mondiale actuelle.

Communiqué de  Bertrand DELANOE

La crise financière s’intensifie après le rejet par le Congrès américain du plan Paulson.
Dans ce contexte préoccupant, nos concitoyens s’interrogent légitimement sur l’état de l’économie française et sur la nature des réponses opérationnelles qui doivent être apportées par le gouvernement.

Celui-ci, après avoir longuement nié la gravité de la situation, a choisi de changer brusquement de tonalité. L’annonce des chiffres catastrophiques du chômage notamment, l’y a contraint, ce qui ne saurait masquer l’évidence : la crise économique française, liée à l’échec de la politique gouvernementale, précède la crise financière mondiale actuelle.
Le gouvernement ne doit donc pas se réfugier derrière un contexte international pour justifier des résultats nationaux liés d’abord (hausse du chômage, creusement des déficits budgétaires) à l’incohérence de ses propres décisions.

Dans ces conditions, l’appel à « l’unité nationale » apparaît à la fois comme un signe d’impuissance et un rebond tactique.
Loin de ces considérations, je considère que face à l’exigence des événements, l’Exécutif et l’opposition doivent assumer un échange responsable, respectant les convictions et l’identité de chacun. Or, par-delà les mots, le président de la République a-t-il jamais songé à consulter l’opposition depuis le début de cette crise? Et lorsqu’il réunit, à juste titre, les représentants des établissements bancaires, songe-t-il à informer les forces démocratiques de ce pays ?

Dans un état d’esprit constructif, je demande donc au gouvernement de répondre d’abord au souci de transparence qu’exigent nos concitoyens :
- Quelles sont fondamentalement la situation actuelle et l’évolution prévisible du système bancaire français ?
- Quelles mesures précises le gouvernement entend-il appliquer, après le discours de  Nicolas Sarkozy à Toulon pour garantir un accès effectif au crédit aux épargnants et aux entreprises, y compris dans l’hypothèse d’une aggravation globale ?

Le dialogue républicain implique également de respecter l’opposition et de prendre en considération ses propositions :

- La présidence française de l’Union Européenne peut impulser dès à présent l’élaboration d’un plan de sauvetage européen des banques affectées par la crise et proposer la mise en place d’un superviseur européen, rôle que n’assume par la Banque Centrale Européenne à l’inverse de la Federal Reserve américaine ;
- La remise en cause du paquet fiscal s’impose, de même que la suppression d’une part des niches fiscales (73 milliards d’euros par an) ; leur réaffectation devrait prioritairement viser la relance de l’investissement et celle du pouvoir d’achat, via notamment la généralisation du chèque transport ;
- La création d’un Fonds d’Etat qui pourrait être adossé à la Caisse des dépôts, permettrait  de soutenir les PME et notamment les PME innovantes, dans un contexte de durcissement des conditions d’accès au crédit ;
- Ces marges budgétaires serviraient également à refinancer le secteur de l’emploi dont les moyens diminuent de 5% dans le budget 2009. Trois axes devraient être privilégiés : les emplois aidés, la formation continue des salariés et l’activité des seniors.

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